À l’instar de ses amis,
il peint dans la banlieue bordelaise, dans les années 1920-1930,
Lormont,
Floirac ou
Cenon, puis dans les années 1940,
Léognan,
Villenave d’Ornon ou
Cadaujac, mais aussi des coins d’un
Bordeaux atypique, la rue Ducru,
le carrefour de la rue Mouneyra et de l’avenue de la Libération ornée de la tache minium d’une pissotière, ou, sur les quais, les bains flottants en 1926.
Au début des années 1930,
des intrusions en Dordogne et la rencontre de
Maurice Albe, l’imagier du Périgord Noir, qui avait à Paris fréquenté
l’Académie Lhote, lui ouvrent la voie d’un cubisme sensible qui désormais structurera ses paysages, en Dordogne le village de
Carlux ou, dans les Pyrénées Orientales, ceux de
Bouleternère et d’
Elne.
René Tastet a aussi étudié l’œuvre d’
Albert Marquet et, devant les ports de
Sète ou de
Collioure, il déploie
toute la poésie colorée que la contemplation de ces sites lui inspire. Son œuvre se partage ainsi entre
une vision cézannienne de la nature, aux camaïeux d’ocre et de vert sombre et une approche plus sereine où la finesse et la clarté de son coloris renvoient, de lieux parfois improbables, sa vision poétique des choses. À partir de 1951, il entre aux ateliers du
Grand Théâtre de Bordeaux pour lequel il exécutera, jusqu’en 1972, de nombreux décors. Dans la période de l’après guerre, face à l’apparition dominante de l’abstraction des années 1950, il restera fidèle à
son interprétation figurative de la nature. Cette exposition hommage, complétée par un catalogue, présente les œuvres de
ce membre des peintres Indépendants bordelais avec un regard historique et référencé.
• Invitation au lancement de l’exposition jeudi 16 mars à 18h30 à la galerie • Présentation du catalogue de l’exposition par Françoise Garcia samedi 1er avril à 17hPlus d'informations