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L'homme n'a pas de port

« Nous, professionnels du soin, du travail social, de la justice, de l’éducation, de la recherche, de l’information, de la culture et de tous les secteurs dédiés au bien public, avons décidé de nous constituer en collectif national pour résister à la destruction volontaire et systématique de tout ce qui tisse le lien social. Nous affirmons la nécessité de nous réapproprier une liberté de parole et de pensée bafouée par une société du mépris. » C’est ainsi que débute L’Appel des appels lancé en 2008 par Roland Gori et Stefan Chedri qui recueillit 80 000 signatures en quelques semaines. Les ouvrages de Roland Gori insistent sur les ravages idéologiques que les logiques libérales produisent auprès des citoyens dont on nie le statut de sujets en les ravalant au rang d’individus statistiques. Un de ses derniers livres, La Fabrique des imposteurs (Editions Les Liens qui libèrent 2013) synthétise une réflexion qui montre comment une nouvelle rationalité politique est en œuvre avec pour conséquence une prolétarisation des métiers, la montée en puissance d’une bureaucratie d’expertise et une aliénation de la démocratie. « La société néolibérale fabrique des imposteurs » : une mise en garde tonique contre nos propres renoncements.