Elle court, elle court la rumeur
Vous avez apprécié les films du cinéaste Asghar Farhadi (Une Séparation, About Elly) ? Ne manquez pas Amir Reza Koohestani, metteur en scène iranien reconnu. Il nous plonge là à Téhéran.
Un homme se serait faufilé dans un internat de femmes. Deux jeunes pensionnaires doivent s’expliquer à leur surveillante, assise parmi les spectateurs. Cette histoire de femmes nous révèle le contexte d’une société, son cadre et sa complexité. Témoins de l’audience, les spectateurs peuvent à leur tour porter leur regard (accusateur ?) sur le contrôle social, la rumeur et les dissimulations.
À partir de cet incident, la pièce façonne une boule à facettes obscures. L’histoire tourne sur elle-même. Faces cachées, angles multiples, reflets fugaces, recoins saillants… la réalité change en fonction des points de vue. Un système de caméras ingénieux vous donne à voir les projections mentales des héroïnes. Vous êtes baignés avec acuité par le flot des évènements et l’émotion pure véhiculée par de fantastiques comédiennes.