"Le grand péché de l'homme moderne, c'est le refus de l'invisible" écrivait Julien Green.
Supposer que l'invisible soit dans le visible, mais au-delà du regard, c'est penser un paradoxe: Il existerait du visible au-delà du regard.
Mais sont-ce encore les yeux, organes de la vision, qui voient cet au-delà du regard ? On pense à l'œil de l'esprit, à la clairvoyance du visionnaire - poète, prophète, philosophe ou même scientifique. Ainsi les « aveugles » ne seraient pas ceux qu'on croit, ni les « voyants » ceux que l'on pense Quelle est donc cette vision au-delà de la vision ?
Ce projet, à l'origine organisé autour de rencontres avec des chercheurs scientifiques du Centre de Recherches Paul Pascal de Pessac / CNRS et proposé en liaison avec la thématique de la lumière qui guide la programmation du festival imaginé par l'Université de Bordeaux FACTS, abordera cette question de l'invisible / visible dans les liens qu'elle entretient avec le spectaculaire et le fantastique.
Invisibilité dans sa notion d'hypostase, comme objet d'espérance d'un monde à venir, cette performance conçue par Renaud Cojo comme un projet de médiation entre les arts et la recherche scientifique entend rendre compte d'une parole scientifique, philosophique et politique.