Chargement...
Chargement...

Julie Doucet, lauréate du Grand Prix de la ville d'Angoulême !

Publié le 17/03/2022
À l'aube de ce début de festival 2022, le jury a consacré la Québécoise Julie Doucet pour le grand prix d’Angoulême 2022, devenant par là même la 4e femme à décrocher la célèbre récompense après Claire Brétecher (prix du 10e anniversaire) en 1984, Florence Cestac en 2000 et plus récemment, Rumiko Takahashi en 2019. Une petite surprise dans le monde des cases et des bulles pour celle qui était en lice avec ses illustres consœurs Pénélope Bagieu et Catherine Meurisse, mais une reconnaissance à la hauteur pour cette artiste québécoise, qui se pose comme une pionnière de la BD alternative underground. Photo : (JOEL SAGET / AFP) ©
Julie Doucet fait ses premières armes dans les fanzines américains alors étudiante, un milieu essentiellement masculin, avant de lancer en 1988 son propre fanzine intitulé Dirty Plotte. Elle se fait alors repérer par les éditions Drawn & Quarterly à Montréal qui décident de publier la jeune bédéiste dont la reconnaissance ne va faire que s'accroître. Elle trouve le chemin des publications françaises par l’intermédiaire de l’Association en 1996 avec Ciboire de crisses, qui deviendra l'éditeur de plusieurs de ses œuvres en France, publiant successivement Changements d’adresses (1998), Monkey and the living dead (1999), L’affaire Madame Paul (2000) et Journal (2004). En 2008, ce sont les éditions L'oie de Cravan qui reprennent la publications d'œuvres de l'artiste avec A l'école de l'amour, et Fantastic Plotte en 2018.

Très active entre 1987 et 1999, elle est remise en avant récemment en France en 2021 avec la parution d’une compilation sous le nom de Maxiplotte, toujours aux éditions L’Association, regroupant ses précédents travaux parus dans les années 1980/90.

Son œuvre se caractérise par un ton féministe, provocateur, trash, évoquant le corps féminin sans détour et la société, avec une pointe de fantaisie, et comme elle tant à la décrire, très marquée par sa propre expérience personnelle en tant que femme, ses peurs, ses angoisses.

Ce Grand prix de la ville d’Angoulême la consacre par la même présidente pour la prochaine édition du festival.

Oeuvres de Julie Doucet