Chargement...
Chargement...

Faudrait voir (à ne pas manquer) : Blanche Aubrac / Vincent Bengold / Arrêt sur l’image galerie

Blanche_Aubrac
Une actualité de Sophie Poirier
Publié le 27/02/2017
Le plateau de l’Aubrac, photographié par Vincent Bengold, attaché à révéler la mémoire des lieux. « Ce paysage n’est pas un décor… » prévient Alain Bouldoires, dans le texte qui accompagne l’exposition. Arrêt sur l’image nous invite à contempler la Blanche Aubrac, au cœur du Massif Central.
Les tirages ne sont pas des grands formats, pourtant on y plonge. Comme dans un océan vert pâle. Tel que Vincent Bengold regarde ces paysages, on ne ressent pas exactement une solitude. Ils évoquent plutôt l’impression du grand large. Et on repense à la mer, aux horizons ouverts sur l’immensité. « On ne se retourne pas dans l’Aubrac, on avance, sans ancrage ». Si le regardeur était un marcheur, il irait lui aussi, voyageur-randonneur.
Dans ses photographies, les traces de vie que Vincent Bengold donne à voir sont minimales : dans les près, il y a des vaches, alors il doit bien y avoir des hommes… Sur des blocs de basalte des croix juchées, alors il y eut des prières… Les chemins sont bordés de murets, qui dessinent des lignes qui croisent celle d’une rivière, qui croisent une autre crête.
Certaines photographies isolent des masses dans ce grand plat – d’ailleurs, Alain Bouldoires décrit le plateau de l’Aubrac comme une montagne horizontale, un paradoxe -. Quelquefois, on croise un tas de pierres envahi de plantes sèches, des branches mortes et tordues, des barrières inutiles, un portail fermé… et cet arbre seul et rond, qui a l’air d’un tableau d’Odilon Redon.
Les teintes grises, beiges, les verts jaunies, parfois un bleu pâle de ciel d’hiver inspirent quiétude et douceur. Mais, dans une autre photo, un brouillard gris foncé confirme la rudesse, et on imagine la violence des orages. Dans une seule image, on perçoit un mouvement, une brume qu’on voit littéralement avancer, un rayon de soleil traversant, deux maisons basses… sûrement pleines de vies.

Une belle exposition, un beau texte en dialogue. Et, l’envie d’aller fouler à son tour le paysage paradoxal de la Blanche Aubrac.

Bibliographie

Pour en savoir plus

Blanche Aubrac

Du 09/02/2017 au 18/03/2017
Vincent Bengold et Alain Bo...
Photographies de Vincent Bengold / Textes de Alain Bouldoires

1